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Histoire de la boule bretonne

   Le jeu de boules est attesté en Bretagne dès le Moyen-Age, et ses règles ne diffèrent pas profondément de celles des autres jeux européens, il s’agit en faisant rouler sa boule d’approcher au plus près d’un cochonnet .On peut chasser la boule de l’adversaire «à roule» ,«à poque» ou « à demi poque».
  

   La cathédrale St Corentin à Quimper, dont la construction date du XIIIe siècle, possède des vitraux splendides, dont certains, réalisés par L. Plonquet sur des dessins d’Albert Le Grand représentent des enfants jouant aux boules en arrière plan de l’illustration de la légende de St Guenolé. 

   Ce jeu fut d’abord pratiqué en campagne, dans les chemins creux, dans les cours de ferme, ou au bord des côtes, sur les dunes. Les hommes se retrouvaient le soir après une dure journée de labeur avec des boules de bois, en frêne, chêne, orne, hêtre ou buis fabriquées par des sabotiers. Malheureusement elles vieillissaient mal, elles se déformaient, se fendaient, et même éclataient sous l'action de chocs violents. Les terrains naturels étaient plus ou moins aménagés et la distance de jeu variait de 15 à 30 m.

   Le jeu évolua au cours du 19ème 20ème siècle, l'exode rural et les moyens de communication permirent à la boule bretonne de s'implanter dans les villes. Les cafés pour fidéliser leur clientèle mirent en place des allées sablées de 16 à 18 m de longueur, parfois un peu plus, délimitée par des planches. Ces espaces de jeu ont même été recouverts pour pouvoir en profiter toute l'année. La boule en gaïac supplanta la boule en bois du pays jusqu’ aux années 60 où l’on vit apparaître la boule synthétique de fabrication italienne. Les règles de jeu s'uniformisèrent au fil des années sous l'impulsion de la fédération de l'Ouest de Boules Bretonnes.

   En début de ce millénaire la boule bretonne reste bien implantée en Bretagne, elle est pratiquée par toutes les tranches d'âges, par les hommes comme par les femmes. Les municipalités n'hésitent pas à investir dans la construction de boulodromes. Le coût d'un bâtiment revient aujourd'hui autour des 100 000 €. Ces boulodromes sont très appréciés par les aînés ruraux qui voient là un lieu de rassemblement toute l'année. La présence de boulodromes a permis d'augmenter le niveau de jeu. Dorénavant, des concours  sont ainsi  proposés toute l' année aux amateurs en pen-eus-pen, doublettes, triplettes, ou quadrettes.  Ils se déroulent dans les boulodromes, ou sur des aires aménagées (jeux montés sur des parkings, sur des terrains de football). A ce jour, le concours le plus réputé en Bretagne se dispute à Guingamp où chaque été au début du mois d'août 5 jours de boules sont programmés au parc des exposition de Kergoz. En 2007, 410 joueurs étaient inscrits en pen eus pen, 400 en doublettes et 240 en quadrettes. Des prix et des trophées viennent récompenser les finalistes. l' appât des gains met parfois la tension entre les joueurs, mais la boule bretonne reste avant tout un jeu.

Dans les années 2000, des organismes tel que FALSAB, une confédération des jeux et sports traditionnels bretons, cherche à uniformiser les règles de la boule bretonne, afin d'éviter le détournement des règles par certains tricheurs, et éviter les désaccords entre joueurs n'ayant pas eut la même réglementation. Par ce fait, la boule bretonne deviendrait un sport bien réglementé, un championnat régional, voir même un championnat de France pourrait être organisé, ceux qui contribuerait à l'essor de ce jeu traditionnel breton dans toute la France.

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